Page 4 - La Gatineau 9 juin 2016

LaGatineau
4 9 juin 2016
MORT D’UN JEUNE DE 18 ANS TUÉ PAR BALLE
Toute une communauté en deuil
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - C’est toute une communauté qui pleure suite à la mort de Bret James Jerome, tué par balle dimanche alors qu’il n’avait que 18 ans.
Ce décès est survenu alors que la communauté de Kitigan Zibi célébrait son Pow Wow en fin de semaine. Les célébrations ont été annulées dimanche (lire ci-contre). Une vigile en l’honneur de la victime, qui a réuni plusieurs dizaines de personnes, a par ailleurs eu lieu lundi sur les lieux du drame. Des proches se sont rassemblés afin de rendre hommage à ce garçon parti trop tôt, trop jeune.
Bret James Jerome avait quatre frères et deux sœurs. Il avait pour projet de reprendre ses études afin de travailler dans le domaine de la construction et adorait le hockey. Ses
proches décrivent un garçon heureux, sociable, qui était aimé par beaucoup de gens.
Sur les réseaux sociaux, les hommages et messages de tristesse sont nombreux. Daniel Jerome, cousin de Bret James Jerome, a adressé un mot aux jeunes de sa communauté : «Gardez un œil les uns sur les autres. Faites-vous un feu et asseyez-vous ensemble. Prenez un thé et un repas. Traitez-vous de façon égale. On ne veut pas voir plus de jeunes nous quitter trop tôt. Redevenons une communauté forte et en santé.»
Rappel des faits
La SQ a reçu des appels d’urgence vers 5h du matin dimanche pour signaler une bruyante altercation entre plusieurs personnes, près de la rue Cartier. Un individu aurait alors sorti une arme à feu et tiré en direction de Bret James Jerome. À l’arrivée des policiers, ce dernier, gravement blessé, gisait au sol, dans la rue. Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été
constaté.
Une portion de la rue Notre-Dame, entre les rues Commerciale et Cartier, a été fermée à la circulation durant une bonne partie de la journée de dimanche. Plusieurs véhicules de police bouclaient le périmètre en raison de l’enquête.
Le présumé tireur, un homme de 22 ans originaire de Kitigan Zibi, a été arrêté par la SQ afin d’être interrogé. Amik McConini Mitchell, qui ne possède que des antécédents judiciaires mineurs, a ensuite comparu lundi au palais de justice de Maniwaki pour répondre à une accusation de meurtre prémédité. L’accusé doit revenir en cour le 14 juillet. La Couronne s’est opposée à sa remise en liberté. Il restera donc détenu au centre de détention de Gatineau.
Le dossier a été confié à l’unité des enquêtes pour crimes sur la personne de la Sûreté du Québec. Des techniciens en scène de crime se sont rendus sur place. Plusieurs témoins devaient par ailleurs être rencontrés.
LaGatineau Deuxautresarrestations
▲ C’esttouteunecommunautéquialecœurbrisé depuis le décès de Bret James Jerome, tué par balle dimanche alors qu’il n’avait que 18 ans.
▲ UneportiondelarueNotre-Dameétaitferméeàlacirculation dimanche matin, entre les rues Commerciale et Cartier.
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KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Deux autres personnes ont été arrêtées mardi en lien avec le meurtre de Bret James Jerome. La Sûreté du Québec a procédé à l’arrestation de Jay Axel Stevens, 22 ans, et Tristan Stevens Gagnon, 19 ans, à Gatineau. Les deux hommes, originaires de Kitigan Zibi, font face à des accusations de meurtre prémédité, soit le chef d’accusation le plus grave du Code criminel canadien. Ils seront transportés à Maniwaki où ils comparaîtront au palais de justice jeudi.
CAMPING CAYAMANT
«Tout est légal et nous allons procéder»
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - En 2013, lors de sa campagne électorale à la mairie de Cayamant, Chantal Lamarche avait mis l’emphase sur le développement économique local. Maintenant qu’elle est mairesse, elle se réjouit que l’on reconnaisse le projet d’aménagement d’un centre de camping comme étant un outil majeur de développement économique pour la municipalité.
«Les élus municipaux ont décidé qu’il était anormal que 7 % de contribuables puissent décider, par voie de référendum, d’accepter et de rejeter un projet municipal. Nous avons demandé au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) du Québec de modifier la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme afin de permettre à l’ensemble de la population de voter non pas seulement les 7 % de villégiateurs habitant le secteur où nous voulons établir le centre de camping. Les villégiateurs ont clairement indiqué leur désaccord avec notre projet lors d’un registre tenu sur le projet. Pour les élus, il n’était pas question qu’on s’arrête là. Nous avons donc demandé une modification au schéma d’aménagement de la MRC afin de nous permettre de développer la portion ouest du lac près du Mont Cayamant. Une résolution unanime du conseil des maires de la MRC a appuyé la municipalité de Cayamant dans la réalisation d’un projet de camping municipal
dans le secteur visé. Dans une lettre du 11 avril 2016, le commissaire Richard Villeneuve, du Bureau du commissaire aux plaintes du MAMOT, à la suite de la réception des documents de la MRC, indique clairement que le Bureau n’interviendra pas davantage dans ce dossier de plainte et qu’il le considère comme étant clos», cite la mairesse, Chantal Lamarche.
Cette dernière insiste sur le ▲ fait que les municipalités rurales du Québec doivent établir leurs priorités en fonction d’un développement local durable. Et
«Nous sommes en mesure de procéder à l’aménagement de nos sites de camping», affirme la mairesse de Cayamant, Chantal Lamarche.
d’aménagement afin de permettre l’installation d’un terrain de camping sur le territoire de la municipalité de Cayamant.
Payant, le recyclage
Avant même que les opérations de recyclage ne soient introduites en 2015 à Cayamant, le sujet avait suscité un tollé de protestations de la part des contribuables. La collecte des déchets et du recyclage a eu un impact économique sur la municipalité. «Nous n’avons pas les statistiques de 2016, mais je suis en mesure de confirmer que
le projet local d’un centre de camping municipal est une question de gros bon sens. «Je l’ai dit durant ma campagne électorale et je n’en démords pas. La dynamique fait consensus au conseil municipal. Nous voulons nous développer. Nous allons continuer d’insister auprès des autorités du MAMOT afin que tous les contribuables de la municipalité soient habilités à voter sur un projet ou un autre et non pas que de permettre à de petits groupes de le faire.»
Dans sa lettre du 11 avril dernier, le commissaire Richard Villeneuve indique que dans les circonstances, seul un tribunal saisi de la question pourrait valider, ou invalider, la position de la municipalité et de la MRC et sur cette base, statuer sur la légalité de la procédure suivie par celles-ci pour modifier le schéma
le recyclage a permis aux contribuables d’économiser 2 460 $ sur la quote-part que nous payons annuellement à la MRC.»
Cayamant a récolté 421,53 tonnes de déchets en 2014 comparativement à 311,41 tonnes en 2015. Concernant le recyclage, 62,04 tonnes ont été récoltées en 2014 contre 97,36 tonnes en 2015. «On a craint le changement. Le service est bien établi et est économique en plus. Et notre taux de la taxe foncière à 1,05 $ le 100 $ d’évaluation n’a pas bougé depuis 2013. Même si nous n’augmentons pas les taxes, cela ne nous empêche pas de nous améliorer puisque le 14 juin prochain, la municipalité procèdera à l’inauguration de son complexe modulaire rattaché au centre municipal. Un petit bijou», conclut la mairesse, Chantal Lamarche.