Page 13 - La Gatineau 1er juin 2017
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La Gatineau 1er juin 2017 13 CENTRE D’INTERPRÉTATION DE LA PROTECTION DE LA FORÊT CONTRE LE FEU
Une nouvelle exposition de photos
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - La saison du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu est bel et bien commencée. Un 5 à 7 était organisé la semaine dernière afin de lancer officiellement une nouvelle exposition de photos. Elle regroupe une cinquantaine de clichés qui sont l’œuvre de Philippe Carrière et sont présentées dans les installations du centre d’interprétation.
Philippe Carrière est le fils de Robert
Carrière, d’Imprimak à Maniwaki. Il a développé une passion pour la photo au fil de ses voyages. L’expo présente des clichés captés un peu partout dans le monde. «Ses photos sont exposées dans deux salles du centre d’interprétation», explique le directeur de ce dernier, François Ledoux.
L’exposition est visible gratuitement jusqu’au 28 juillet. Une autre expo de photos sera ensuite présentée du 2 août au
22 septembre, toujours à l’intérieur du centre d’interprétation. Par ailleurs, celle ayant pour thème «Hommage à nos forestiers, d’hier à aujourd’hui» est visible dans la verrière du Château Logue jusqu’au 22 septembre. Ensuite, des photos historiques sur le thème «Maniwaki, portraits d’antan» y seront présentées à compter du 26 septembre.
Renseignements : 819-449-7999 ; info@ ci-chateaulogue.qc.ca ; www. ci-chateaulogue.qc.ca
◀ L’exposition des photos de Philippe Carrière est visible gratuitement jusqu’au 28 juillet.
Le centre d’interprétation collabore au projet Columbo 2017
MANIWAKI - Jeudi 25 mai, cinq conférenciers se sont réunis dans le cadre de l’évènement «Gatineau, la Capitale de la drave», organisé par Columbo 2017, à la microbrasserie Les Brasseurs du Temps à Gatineau. La richesse des échanges entre citoyens, historiens et entrepreneurs, a mis en relief l’histoire de l’Outaouais où est né un métier hors du commun : le cageux. Pendant un siècle, de 1806 à 1908, la rivière des Outaouais a été la route forestière d’importance pour le commerce du bois équarri avec la Grande-Bretagne.
Alexandre Pampalon, coordonnateur du projet Columbo 2017, a rencontré devant le public trois historiens pour mieux comprendre la réalité des ancêtres draveurs et cageux dans la région de l’Outaouais : Roger Blanchette, Raymond Ouimet et Louis-André Hubert. Ce dernier, de Maniwaki, a été notamment président, de 2006 à 2014, du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu. Il est l’auteur du livre «Un rivière qui vient du Nord, histoire de Maniwaki et du pays de la Gatineau» et a publié divers articles ou récits historiques. Durant la conférence, il a parlé de la naissance des villages le long de la rivière Gatineau.
François Ledoux, directeur du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu depuis 1995, qui collabore au projet Columbo 2017, était aussi présent. Passionné par l’histoire de la région, il a œuvré bénévolement tout au long de sa carrière au sein de différentes organisations comme l’Association touristique de l’Outaouais, la Chambre de commerce de Maniwaki, le Comité socio-culturel de Maniwaki et le Conseil régional de la culture de l’Outaouais. Durant la conférence, il a présenté le centre d’interprétation et parlé du projet de traitement d’archives.
François Ledoux et Louis-André Hubert étaient accompagnés d’Éloi St-Amour. Ce dernier, qui a exercé avec hardiesse le métier de draveur pendant près de 40 ans et a travaillé de 1952 à 1992 à la C.I.P, a partagé son expérience. Jennifer Nolan était également présente afin de représenter la MRC.
Le projet Columbo 2017
Philemon Wright a été le premier à expédier, le 11 juin 1806, un train de bois équarri dénommé Columbo. Depuis l’embouchure de la rivière Gatineau, le premier train de bois a pris la direction de Montréal en suivant le cours de la rivière des Outaouais. À l’époque, les draveurs mettront 35 jours en passant par le lac des Deux Montagnes pour rejoindre le fleuve
St-Laurent et atteindre Québec. La navigation s’est avérée périlleuse aux rapides du «Long Sault» qui, à l’époque, représentaient une dénivellation de plus de 14 mètres coupant alors la rivière sur près de 10 kilomètres de long. Plus tard, grâce à l’aménagement de canaux de détournement, on ne mettra que 24 heures pour faire le trajet. Suivront ensuite plusieurs milliers de «trains de drave» sur la rivière des Outaouais, la plus longue rivière du Québec (1 271 km).
Tout au long de l’année 2017, en parallèle des célébrations du 150e du Canada, l’équipe de Columbo 2017 invitera les acteurs du milieu des affaires à concrétiser le don d’une sculpture en pierre qui a pour thème la drave, mettant en valeur une page importante de l’histoire du Québec. Grâce à ce maillage arts-affaires, plusieurs activités seront proposées aux citoyens afin d’accroître leur appréciation des arts, de l’histoire et du patrimoine.
Après la tournée panquébécoise de 21 jours (du 28 mars au 17 avril 2017) durant laquelle une quinzaine de villes ont été visitées avec la sculpture, suivront les préparatifs de l’inauguration de l’œuvre prévue à l’automne 2017 à Gatineau. La sculpture de pierre mesure 3,2 mètres de long par 2 mètres de hauteur, pèse 350 kg et est composée de 54 pierres. Il s’agit d’une frise historique contemporaine sculptée à la main qui a été créée par l’artiste québécoise qui est présente à l’international, Isabelle Regout.
Cette œuvre intitulée «Dompteurs d’écueils» est à l’image de l’histoire des ancêtres draveurs. Cette image d’hommes bravant les éléments au risque de leur vie, ces défricheurs de l’impossible qui ont su insuffler aux générations futures de l’admiration par leur persévérance et leur courage, cette détermination sont sculptés dans la pierre de cette œuvre magistrale.
Comme l’explique François Ledoux, le Centre d’interprétation de la protection de la
▲ De gauche à droite : Éloi St-Amour, Raymond Ouimet, Louis-André Hubert, François Ledoux et Roger Blanchette.
forêt contre le feu a été approché car «ils cherchaient des photos historiques de drave. Ils sont venus nous voir et nous ont expliqué le projet. C’est une belle visibilité pour le centre d’interprétation et pour la Vallée-de- la-Gatineau, notamment sur leur site Web et durant la conférence. Ça nous permet de travailler sur un projet qui est à l’échelle de la province. Il va y avoir une exposition à l’Artothèque le 9 juin et les photos du centre seront là. On est en plein dans notre mission de préserver et mettre en valeur le patrimoine de notre région».
Mis au fait du projet, le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, rappelle qu’il «permettra de célébrer notre patrimoine et le travail fondateur de nos ancêtres draveurs et met aussi de l’avant la place de l’art dans nos villes et villages.»


































































































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