Page 10 - La Gatineau 20 juillet 2017
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10 20 juillet 2017 La Gatineau
ENTRETIEN ET RÉFECTION DU CHEMIN LÉPINE-CLOVA
La balle est dans le camp de Québec
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
LA GATINEAU - Il est bien évident que la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (MRC-VG) et le Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova (RUCLP) n’ont pas l’argent pour investir régulièrement dans l’entretien et la réfection de cet axe routier où cohabitent les industries forestière et touristique. L’argent est à Québec. On l’avait promis il y a cinq ans, mais il n’est jamais venu.
C’est la conclusion à laquelle en sont venus les représentants de la MRC-VG et du RUCLP lors d’une rencontre qui s’est tenue aux bureaux administratifs de la MRC à Maniwaki la semaine dernière. Le préfet Michel Merleau et Sophie Rousseau, du RUCLP, s’entendent pour dire que le nerf de la guerre concernant l’entretien et la réfection, sur une base régulière, du chemin Lépine-Clova, est l’argent. Ni la MRC, ni le RUCLP n’ont les fonds suffisants pour investir régulièrement dans cet axe routier qui représente des millions de dollars d’injections dans l’économie de Maniwaki et l’ensemble de la Vallée-de-la-Gatineau.
La MRC
La rencontre s’est bien déroulée. La discussion a porté sur les responsabilités communes envers le chemin. «On a mis les choses au clair. On a convenu de faire le
maximum pour faire avancer les choses de même qu’à continuer de travailler ensemble pour régler les problèmes. On avait un peu mis en doute l’implication de notre directrice générale, Lynn Kearney, dans ce dossier particulier des TNO (territoires non organisés). La rencontre s’est poursuivie dans l’harmonie après que des informations supplémentaires sur le dossier aient été déposées sur la table», lance Michel Merleau.
Il est d’avis qu’il faut trouver un moyen de s’assurer que tous les utilisateurs paient pour l’usage du chemin. Dans le moment, c’est l’anarchie totale alors que cueilleurs de fruits sauvages, campeurs, pêcheurs et chasseurs, ont accès au chemin sans payer aucune redevance.
«Nous en sommes là. Il faut maintenant ouvrir le dialogue avec Québec. Il est clair que le chemin lui appartient par le biais du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs. Actuellement, nous percevons des redevances sur les baux de villégiature que nous devons partager, à parts égales, avec Québec. Mais c’est nettement insuffisant. Nous voulons trouver une solution qui nous permettra de prévenir les coups annuellement. Il va falloir établir une politique de gestion pour nos routes dans les TNO. Le chemin Lépine-Clova représente 170 km des 700 km de route dans les TNO et prélève 30 % des redevances sur l’ensemble des baux de villégiature. Il faut en tenir compte», ajoute Michel Merleau.
▲ Les représentants de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau et du Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova s’entendent pour dire qu’il faut trouver une solution afin d’assurer l’exécution annuelle de travaux d’entretien et de réfection du chemin.
Le chemin est largement utilisé par la forestière Résolu qui y investit les sous tant pour l’entretien que pour la réfection. «Les forestières font leur part, tout comme les utilisateurs dans une certaine mesure.»
Le Regroupement
«Nous avions des questions pour lesquelles nous attendons des réponses. La rencontre a été bénéfique, autant pour nous que pour la MRC. Nous aimerions développer une formule qui nous permettrait d’établir des prévisions budgétaires annuelles pour l’entretien et la réfection du chemin. Ni l’un ni l’autre n’a les moyens financiers pour investir régulièrement dans le chemin», lance Sophie Rousseau.
Un dossier politique
Le dossier est politique à 100 %. «Aucun doute là-dessus. Il y a cinq ans, Québec avait promis des sommes importantes pour
le chemin. Le tout avait été confirmé. Mais l’aide financière promise n’a jamais été versée. Financièrement parlant, nous n’avons pas les moyens d’investir dans ce chemin. La MRC et le RUCLP n’y peuvent rien. Il faut aller plus haut», rajoute Sophie Rousseau.
L’an dernier, à pareille date, La Gatineau, avait réalisé un reportage mettant en relief les retombées économiques engendrées par les pourvoyeurs du chemin Lépine-Clova qui font affaire avec les commerçants de Maniwaki et des environs. Ce mariage d’affaires représente des millions de dollars annuellement. Nous avons tenté d’en discuter à nouveau avec un ou des représentants de la Chambre de commerce de Maniwaki-Vallée-de-la-Gatineau pour les besoins de ce reportage mais personne n’était disponible à cause des vacances annuelles, ce qui est très compréhensible, dans les circonstances. Nous y reviendrons à leur retour.
1,8 M$ DANS LA CONSTRUCTION D’UN PONT
...Et pendant ce temps dans Antoine-Labelle
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - Pendant que les utilisateurs du chemin Lépine-Clova ragent contre l’état lamentable du chemin réclamant depuis des lunes les sommes nécessaires à son entretien et sa réfection, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec investit 1 791 000 $ dans la construction du pont Ceizur situé dans la MRC d’Antoine-Labelle dans le secteur de la Zec Petawaga dans la région des Laurentides.
Cet investissement correspond à 90 % du budget total du projet qui permettra d’augmenter la capacité portante du nouveau pont, laquelle passera à 60 tonnes. Le pont Ceizur est une voie d’accès importante aux activités forestières ou
récréotouristiques des zecs, des pourvoiries et des sentiers de véhicules hors route sur le territoire public.
Les chemins multiressources
Le projet du pont Ceizur est issu du volet II du Programme de remboursement des coûts de chemins multiressources (ORCM) qui a pour but de développer les chemins d’accès aux ressources du milieu forestier ainsi qu’à maintenir et améliorer le réseau actuel afin qu’il soit sécuritaire pour divers utilisateurs. En tout, c’est une somme de 4,82 M $ qui a été réservée pour l’ensemble des projets.
Une somme similaire, promise il y a cinq ans, devait être versée pour l’entretien et la réfection du chemin Lépine-Clova mais n’a jamais été versée aux autorités régionales de l’avis de Mme Sophie Rousseau du Regroupement des utilisateurs du pont Lépine-Clova.


































































































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