Page 9 - La Gatineau 15 février 2018
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La Gatineau 15 février 2018 9 Un élève sauvé grâce au dé brillateur
CITÉ ÉTUDIANTE DE LA HAUTE-GATINEAU
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Beaucoup d’émotions la semaine dernière à la Cité étudiante de la Haute-Gatineau. Un élève de secondaire a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire durant son cours d’éducation physique.
Philippe Larivière, technicien en travail social, Audrey Robitaille, enseignante en éducation physique, et Tony Labelle, animateur BO2, sont tout de suite intervenus pour pratiquer les manœuvres de réanimation. Par chance, il y a un défibrillateur dans le gymnase de la Cité étudiante, qui a sauvé la vie du jeune homme, et les trois personnes qui l’ont
secouru étaient formées pour utiliser l’appareil.
«Ça fait quelques années que nous avons un défibrillateur dans le gymnase, explique la directrice de la Cité étudiante, Josée Brisebois. On a demandé à en avoir deux autres dans une autre section de l’école ainsi qu’au CFER.» Ces deux défibrillateurs viennent d’être achetés à Premiers soins Haute-Gatineau, qui les a vendus moins cher que le prix régulier.
Difficile de s’imaginer qu’un jeune, sportif, en bonne santé, puisse faire un arrêt cardio-respiratoire. D’ailleurs, comme le souligne Josée Brisebois, «le défibrillateur du gymnase avait été acheté davantage pour les locations qu’on fait auprès des adultes le soir. Finalement, c’est à un de nos
élèves qu’il a servi et on est très heureux qu’il ait permis de lui sauver la vie».
Le directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Fernand Paré, et Josée Brisebois, ont tenu
à féliciter Philippe Larivière, Audrey Robitaille et Tony Labelle pour «leur sang- froid, leur professionnalisme, leur courage et leurs compétences». En plus de ces héros, ils ont souligné également le travail d’une autre héroïne, Lise Charrette, suppléante, «qui a agi promptement avec une grande maitrise, permettant les interventions qui ont sauvé l’élève».
Aujourd’hui, l’état de santé de ce dernier est stable. Il a été transféré à l’hôpital Ste- Justine pour des examens plus approfondis.
Fernand Paré et Josée Brisebois se disent «fiers de l’équipe de la Cité étudiante composée de personnes de très grande valeur. Ces héros ont déployé toutes leurs ressources pour sauver la vie d’un être humain».
JEUNE HOMME BLESSÉ AU PALAIS DE JUSTICE
Une manif pour «demander justice»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Une vingtaine de personnes ont participé samedi à la manifestation organisée en soutien au jeune homme de 18 ans qui a été gravement blessé lors d’une altercation entre ce dernier et un constable spécial, au palais de justice de Maniwaki. Steven Bertrand, qui a reçu une balle à la tête, est toujours à l’hôpital mais il est hors de danger. De son côté, le constable spécial, qui a été grièvement blessé à la tête à cause d’un coup de bâton télescopique, a reçu son congé de l’hôpital.
La manifestation, partie du palais de justice pour se rendre dans les rues de Maniwaki, a réuni des membres de la famille et amis de Steven Bertrand. Parmi eux, sa mère, Julie Bertrand, souhaite «que la sécurité soit améliorée dans les palais de justice et que le personnel soit mieux formé». En plus de demander justice, les proches de Steven Bertrand espèrent sensibiliser afin qu’un tel événement ne se reproduise plus.
Parmi les manifestants, il y avait aussi des proches de Brandon Maurice, un adolescent de 17 ans mort après avoir été intercepté lors
d’une poursuite policière. Ce dernier était un ami de Steven Bertrand. Comme l’explique le père de Brandon, Ian Maurice, «on est venu pour supporter la famille de Steven. Ça n’a pas de bon sens que des jeunes se fassent tirer de même».
Les proches de Steven Bertrand espèrent que l’enquête, qui a été confiée au Bureau des enquêtes indépendantes du Québec, apportera des réponses aux nombreuses questions qu’ils se posent. Parmi elles, pourquoi, comme on peut le voir sur la vidéo filmée par un témoin, les trois agents de sécurité de la société Garda et un autre de la firme Sécurité Outaouais ne sont pas intervenus pour aider le constable spécial qui tentait de maîtriser le jeune homme. Selon un article de La Presse, ces derniers étaient tenus de s’interposer physiquement et de prêter assistance à l’agent de la paix.
De son côté, le Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec dénonce le manque d’effectifs, surtout dans les petits palais de justice en région. Le constable qui a fait feu était le seul en poste au palais de justice de Maniwaki. Les agents de sécurité qui l’accompagnaient ne détiennent pas la même formation pour intervenir dans de telles situations.


































































































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