Page 11 - La Gatineau 15 mars 2018
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La Gatineau 15 mars 2018 11 CENTRE INTÉGRÉ DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX DE L’OUTAOUAIS
Un déficit anticipé de plus de 6 millions
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) n’a pas encore fini son année financière qu’il anticipe déjà un déficit. L’année financière de l’organisme, qui se termine au 31 mars, est divisée en 13 périodes et à la période 11 le déficit était de 6 593 000$.
Selon le président-directeur général du CISSSO, Jean Hébert, cela s’explique par «des dépenses plus grandes que prévues au niveau de la masse salariale. On a beaucoup de personnes qui sont en assurance salaire, donc il y a des coûts
supplémentaires à ce niveau-là. Il faut remplacer les gens qui sont absents. On paye davantage de temps supplémentaire et de main-d’œuvre indépendante. Dans ce contexte-là, les heures travaillées nous coûtent plus cher, donc ça explique le déficit au niveau des coûts de main- d’œuvre. Aussi, on a beaucoup de postes ouverts actuellement mais on est dans une pénurie de main-d’œuvre. Donc d’un côté on a des gens qui ne sont pas disponibles au travail et de l’autre c’est difficile d’engager des gens pour des postes à découvert».
Une autre partie du déficit, autour de 3 millions, s’explique par le fait que, selon Jean Hébert, «on dépasse notre budget médicaments, notamment en oncologie. Le coût des molécules est plus grand que
notre capacité budgétaire. En même temps, au niveau des laboratoires il y a des coûts supplémentaires».
Pour remédier à la situation, le CISSSO doit prendre des mesures pour retrouver l’équilibre budgétaire. «Dans la planification budgétaire de l’année prochaine, on va inclure certaines mesures, explique Jean Hébert. On est quand même en démarche actuellement auprès du ministère pour voir si on ne pourrait pas augmenter notre budget de médicaments. Aussi, le fonctionnement de l’urgence pédiatrique a été mis sur pied pour rapatrier des clientèles de l’Ontario mais on n’a toujours pas de financement récurrent, ce sont 800 000$ qu’on est en train de discuter avec le ministère. En même temps, pour une troisième année
consécutive, il y a moins de visites aux urgences en Ontario, il y a moins d’hospitalisations et d’accouchements. En contre-partie, il y a des augmentations au niveau du CISSS de l’Outaouais. On regarde donc avec le ministère si on ne pourrait pas avoir une compensation financière pour l’augmentation de notre offre de services à cet effet.»
L’an passé, le CISSSO avait eu un budget supplémentaire récurrent de 3,3 millions. «On pense encore avoir l’année prochaine une enveloppe d’équité interrégionale, c’est-à-dire que il y a des régions au Québec qui sont mieux financées que d’autres, note Jean Hébert. Selon l’enveloppe, ça va jouer sur la hauteur des mesures qu’on va mettre en place dans le prochain budget.»
Une tradition rassembleuse!
Chaque printemps, nombre de Québécois convergent vers les cabanes à sucre, véritables lieux de festoiement et de rassemblement, pour célébrer l’arrivée de la douce saison en dégustant de succulents plats généreusement arrosés de sirop. Mais d’où vient cette tradition qui donne immanquablement l’eau à la bouche? Poursuivez votre lecture pour le découvrir!
Saviez-vous que la cabane à sucre est une tradition typiquement québécoise datant de plus de 200 ans? En effet, selon les historiens, les premiers établissements consacrés à la production de sirop d’érable seraient apparus dès le XIXe siècle. À cette époque, la cabane à sucre était en quelque sorte une résidence secondaire pour les habitants qui fabriquaient artisanalement le fameux « or blond ». Et puisque la récolte de l’eau d’érable ainsi que
la préparation du sirop requéraient énormément de travail — les équipements spécialisés et les procédés modernes n’existaient pas encore! —, parents, amis et voisins devaient tous mettre la main à la pâte... avant de pouvoir se sucrer le bec et s’amuser au rythme de la musique folklorique après une journée bien remplie! En fait, à partir de 1868, ces « parties de sucre » sont devenues choses communes et, depuis, la coulée saisonnière représente l’occasion rêvée de fêter en grand le retour du printemps!
Près de deux siècles plus tard, cette coutume gourmande demeure profondément ancrée dans le cœur des Québécois et, si la tendance se maintient, elle y est assurément pour rester! À quand votre prochaine sortie à la cabane?


































































































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