Page 4 - La Gatineau 8 mars 2018
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4 8 mars 2018 La Gatineau
DE BELLES RETROUVAILLES
L’une ne va pas sans l’autre
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
BLUE SEA - Qu’ont en commun Lynne Leclair et Chantal Lamarche ? Elles sont sœurs et ont le même père, Jacques Larmarche. Elles ont six mois de différence d’âge. Heureuses de se retrouver, elles n’ont pas hésité à se confier sur leur rencontre improbable qui s’est transformée en un lien indéfectible. Voici une belle histoire remplie de petits bonheurs de la vie.
Lynne Leclair se raconte. «Après ma naissance, j’ai été confiée à l’Aide à l’enfance à Ottawa où j’ai grandi. Après m’être retrouvée dans quelques foyers nourriciers, j’ai finalement été prise en charge par la famille Leclair où j’ai grandi dans l’amour de mon père adoptif pour qui j’étais une petite perle jusqu’à ce que je devienne une adulte. Puis, en 1997, j’ai voulu savoir pourquoi j’avais été «placée».
Elle a donné naissance à un petit garçon. Toujours un peu plus curieuse quant à son état familial, elle s’est mise à consulter quelques documents familiaux pour finalement s’apercevoir que le père qui l’avait
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élevée n’était pas son père biologique. Elle ne comprenait pas. Elle était sous le choc. Elle a contacté sa mère biologique qu’elle a rencontrée pour une discussion dans un ancien restaurant de la chaîne Duncan Donuts.
Les premières réactions
«Ma mère biologique ne voulait pas que mon père biologique le sache tout de suite. J’ai pris l’information de ma mère. J’ai finalement rejoint mon père, Jacques Lamarche. Je lui ai donné rendez-vous dans un restaurant Tim Hortons. Il a accepté de me rencontrer. Il m’a tout dit. Il m’a informé sur son épouse, ses enfants, de la famille en général. Il a été très franc avec moi. Il ne m’a pas raconté de mensonges. Je l’ai revu à quelques reprises après ce premier rendez-vous.»
Elle lui a présenté son garçon pour qu’ils fassent connaissance. Elle brûlait d’envie de connaître et de rencontrer ses deux frères et sa sœur mais elle voulait éviter de faire de la peine à leur mère qui ne savait rien de toute cette affaire. Elle a gardé son petit secret très longtemps.
«Depuis l’âge de 14 ans que je viens à Gracefield au lac Métayer. J’allais à Blue Sea avec mon mari. Je ne savais pas alors qui étaient mes frères et ma sœur. J’allais me promener à Cayamant régulièrement. J’étais curieuse. Mais je n’avais aucun indice sur les Lamarche. J’ai dit à mon mari qu’on devait trouver un cimetière. Quelqu’un m’a dit d’aller voir au cimetière derrière l’église de Cayamant. C’est alors que j’ai su que la mère de Chantal était décédée. Le nom de Jacques Lamarche n’était pas inscrit sur le monument. Il était donc en vie. J’ai attendu encore deux ans avant de revoir mon père. En 2015, j’ai été diagnostiqué d’un cancer à un poumon. J’ai alors joint mon frère aîné Daniel qui m’a référée à ma sœur Chantal en mai 2015. Chantal est entrée en contact avec moi. Elle savait que je me préparais à une importante opération. On a parlé de tout ce qui nous unissait, absolument tout. Dans les détails, tout était soudainement très limpide.»
Un bel accueil
Lynne a été bien accueillie par Chantal. Après son opération, elle a raffermi ses liens familiaux avec sa sœur Chantal et son frère
▲ C’est en déjeunant au tournoi de pêche des pompiers de Blue Sea que Chantal Lamarche nous a présenté sa sœur, Lynne Leclair, et son beau-frère Frank Nemeth. Il n’en fallait pas plus pour qu’un reportage suive dans La Gatineau.
Yves de même que son frère Daniel. Elle était «gênée». Ils ont longtemps conversé sur leurs retrouvailles. Avec le temps, les relations se sont raffermies et sa sœur Chantal s’informait régulièrement de sa maladie.
«Chantal m’a invitée, ainsi que mon mari, à des promenades en ponton sur le beau lac Cayamant durant l’été 2016. Ce fut le plus merveilleux été de toute ma vie. Chantal a le cœur gros comme la terre. J’ai trois frères et deux sœurs de ma famille adoptive, Donald et Denise Leclair dans le centre ville d’Ottawa. Elle a également fait connaissance avec ses frères Daniel et Yves. Mon père adoptif, Donald Leclair, a beaucoup de difficulté à accepter la situation. Quant à mon cancer, tout est beau. Nous avons décidé, mon époux Frank Nemeth et moi, de nous établir en permanence au lac Morissette à Blue Sea. Je suis heureuse et très contente d’avoir retrouvé mes frères et ma sœur.»
Une belle surprise
«J’ai été surprise de l’apprendre. Comme je n’avais pas de sœur, j’ai accueilli ma sœur Lynne avec joie. Nous avons appris à nous connaître davantage durant l’été 2016 par nos promenades en ponton sur le lac Cayamant. Et dire qu’elle ne vivait pas loin de moi, au lac Morissette à Blue Sea. La vie est bizarre des fois. On peut dire que c’est une «belle erreur» de parcours. Notre situation n’est pas unique. Plusieurs personnes recherchent leurs parents
biologiques. Mais, dans le temps, on cachait tout. C’est très gentil de sa part d’avoir attendu la mort de ma mère avant de donner signe de vie, d’intensifier ses recherches.»
Chantal a confirmé que sa sœur Lynne avait tout appris lors de son passage au cimetière de Cayamant. Mais ce sont des test ADN qui ont confirmé ses recherches dès 1999. La mère de Chantal est décédée en 2011.
«Ma sœur Lynne ne connaissait rien de la région. Je suis en train de lui faire découvrir une foule de choses. Mon père m’avait dit qu’il était inscrit à des cours de techniques policières en Ontario il y a plusieurs années. Et ce qui devait arriver, arriva. J’ai eu 48 ans en octobre et Lynne a eu 49 ans en novembre dernier. Je demeure donc le bébé de la famille étant précédée de mon frère aîné, Daniel, Yves... et Lynne. Nous avons appris à nous connaître et nous tentons de nous revoir le plus souvent possible. Lynne est la première tante de notre fille unique, Magalie. Mon époux, Richard Gaudette, est également très heureux de la tournure des événements. Lynne a rendu visite à son père Jacques à quatre reprises au Foyer d’accueil de Gracefield. C’est une belle histoire. La vie nous réserve parfois de belles surprises. C’est le cas pour ma sœur Lynne. Nous allons continuer de nous voir le plus souvent possible. Nous sommes heureuses ensemble».
OBSERVATOIRE DU DÉVELOPPEMENT DE L’OUTAOUAIS
Les partenaires conviés à une rencontre
MANIWAKI - Tous les partenaires du développement de la Vallée-de-la- Gatineau sont invités à une rencontre orga- nisée par le tout nouvel Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO), le
15marsde8h30àmidiàl’Aubergedu draveur.
L’ODO est issu du travail de plusieurs partenaires, de tous les milieux et de tous les territoires de l’Outaouais, qui ont vu la
nécessité de doter la région d’un outil de développement des connaissances au ser- vice des décideurs publics et de la commu- nauté. Ainsi, construit sur une base parte- nariale, l’ODO a pour objectif de regrouper des acteurs particulièrement sensibles aux questions touchant le développement éco- nomique (incluant l’économie sociale), le développement social, l’aménagement du territoire, l’environnement et la culture. Il s’est donné pour mission de devenir un espace prépondérant de partage d’informa- tion, de recherche et de mobilisation des savoirs et des pratiques sur le développe- ment de l’Outaouais, pour répondre aux besoins d’information des décideurs, des organismes du milieu, des intervenants, des entrepreneurs et des citoyens.
Renseignements : Madeleine Lefebvre, agente d’information, 819 595-3900 poste 2304, odo@odooutaouais.ca
TRANS-OUTAOUAISE Fermeture temporaire
DENHOLM - La municipalité de Denholm a annoncé la semaine dernière que la route forestière trans-outaouaise est temporairement fermée à cause des conditions climatiques, les températures douces entraînant les mêmes conditions qu’en période de dégel. Il est tout de même possible de passer avec des véhicules à quatre roues motrices.
Concernant le chemin Paugan, la municipalité a expliqué que «le dossier avance et d’importants développements seront annoncés au courant de la semaine». Voici un constat des dommages : 2,1 millions de dollars de dommages estimés sur la portion de 4,2 km qui est totalement fermée et 165 000$ pour la construction d’un pont entre le carrefour des chemins Farrelton et Paugan et le barrage Paugan.


































































































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