Page 5 - La Gatineau 4 septembre 2014

La Gatineau 4 septembre 2014 5
COMMISSION SCOLAIRE
Adoption du budget le 10
LA GATINEAU - C’est donc le 10 sep- tembre qu’on saura concrètement quelles seront les impacts des coupures budgétaires imposées par le gouvernement à la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais. Une réunion du conseil des commissaires aura lieu à Gracefield, à par- tir de 18h, afin d’adopter le budget 2014-2015.
Les coupures budgétaires s’élèvent cette année à 514 880$. Depuis trois ans, elles se chiffrent au total à 2 626 471$.«Cette année, nous avons notamment 211 703$ de coupures pour la mesure d’appui à la réus- site et 30 243$ pour l’adaptation scolaire, explique la présidente de la CSHBO, Diane Nault. Ce sont celles qui feront le plus mal car elles touchent directement le service à l’élève. Ce sont des aides pour les enfants en difficulté, elles concernent des ressources directes qu’on ne pourra pas leur donner.»
Pour le reste, des mesures devront être prises et approuvées lors de la réunion du 10 septembre. La CSHBO a dû reporter l’adoption de son budget de quelques mois car les chiffres du ministère de l’Éducation ont été envoyés durant l’été, à la place du printemps. «Mais les établissements ont pu quand même faire leurs budgets car on leur a donné des paramètres à respecter, précise Diane Nault. Ils devront aussi être approu- vés le 10 septembre.»
Pour le moment, aucune mesure concrète n’est dévoilée par la CSHBO. Mais déjà Diane Nault reconnaît que cette année le service à l’élève en fera les frais : «Depuis trois ans, on a réussi à couper sans toucher au service à l’élève. On coupait alors dans les services administratifs : on a supprimé des postes de demi-direction adjointe et des départs à la retraite n’ont pas été rem- placés. Donc les employés travaillent avec le minimum».
Alors boucler le budget est un vrai casse- tête, il faut décider où couper. «Au centre administratif, je n’ai que quatre cadres, explique Diane Nault. Les frais adminis- tratifs ne représentent que 6% du budget, c’est le pourcentage le moins élevé au Québec. Pour le nombre d’enseignants, on a pas le choix : il en faut tant pour tant d’élèves. Les salaires conventionnés, aux- quels on ne peut pas toucher, représentent 70% du budget. Donc il faut aller couper une petite miette ici et là.»
Le gouvernement visant le déficit zéro, toutes les commissions scolaires québé- coises sont touchées. Mais selon la prési- dente de la CSHBO, «cela fait plus mal dans des régions comme la nôtre, cela parait plus sur le budget». Et le pire, c’est que ce n’est pas fini : «On sait déjà qu’il y aura d’autres coupures l’an prochain. Cette année, on réussit encore à s’en sortir. Mais l’année prochaine ça sera difficile.»
Maintenir les commissions scolaires ?
Alors renait le débat pour ou contre les commissions scolaires. Diane Nault doit souvent rappeler à quoi celles-ci servent- elles : «On est là pour faire en sorte qu’il y ait un bon équilibre dans les dépenses et les services entre les établissements, on est les chiens de garde. C’est nous qui approuvons s’il y a des travaux à faire. On définit des politiques, comme notre politique pour les petites écoles. Si celles-ci sont maintenues, c’est parce qu’il y a un conseil des commis- saires qui y tient. On est les yeux et les
▲ Diane Nault est la présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais. Cette année, celle-ci doit composer avec des coupures qui s’élèvent à 514 880$.
oreilles des parents. Si un parent a des questions, nous sommes à l’écoute. On veille au grain donc si on est plus là, qui va le faire.»
Elle rappelle aussi que la CSHBO est l’un des principaux employeurs de la région. Par ailleurs, Diane Nault en est convaincue : «Le conseil des commissaires, ce n’est pas ce qui coûte le plus cher. Si on
les enlève ça ne règlera pas le problème.»
À noter que les élections pour le conseil des commissaires se tiendront le 2 novembre. Diane Nault insiste sur l’impor- tance d’aller voter : «Nous sommes là pour les gens.»
Sylvie Dejouy
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Dans notre précédent sondage, nous vous demandions ce que vous pensiez du projet de fusion entre Montcerf-Lytton et Bois-Franc, actuellement à l’étude : 146 personnes ont répondu qu’il s’agirait d’une bonne chose, 46 que les municipalités devraient rester tel quel et 78 que sans en arriver à une fusion les deux municipalités devraient regrouper certains services.