Page 5 - La Gatineau 28 mai 2015
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Témoignages d’employés : pourquoi ont-ils manifesté ?
La Gatineau 28 mai 2015 5
▲ Mario Mantha
▲ Gerry Heafey
«Je travaille depuis 20 ans pour Résolu, je fais partie des meubles. Je suis menuisier pour l’entretien des bâtiments. Je ne suis pas en arrêt de travail. Mais je suis encore loin de ma pension. Ça fait au moins 6 ou 7 ans qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. Tout le monde est stressé, on ose plus dépenser. Arrête Résolu à Maniwaki et les autres commerces ne vendront plus beaucoup, ça sera tranquille ici. Je trouve qu’il y a un manque de solidarité.»
«Je travaille chez Résolu depuis deux ans. J’ai fait pas mal de chômage. Je suis à l’arrêt depuis 6 mois. Je suis venu manifester pour qu’on ait le droit de travailler, de faire vivre nos familles. Je travaille dans le domaine forestier depuis 35 ans, le bois c’est notre gagne pain.»
«Je commence ma 19e année chez Résolu. Je suis sur appel en ce moment, je travaille pas tout le temps. On est venu manifester car c’est notre job. Le bois s’en va à l’extérieur, on veut qu’il vienne ici. On aimerait qu’il y ait des ententes avec les Autochtones. On est inquiet car nos dirigeants sont pas trop positifs et nous non plus.»
«Je travaille chez Résolu à Gatineau depuis 20 ans. En ce moment je travaille mais on est à la veille d’arrêter car on va manquer de bois. On veut nos volumes de bois, que le ministre fasse son travail, qu’il y ait des négociations pour que le deuxième quart de Maniwaki reprenne et qu’on gagne notre vie dignement.»
▲ Paul Poulin
▲ Gaston Carrière
OFFICE DES PRODUCTEURS DE BOIS Toujours pas d’entente
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le porte-parole de Produits forestiers Résolu (PFR), Karl Blackburn, a confirmé lundi que sa compa- gnie étudiait toujours la dernière contre- proposition faite par l’Office des produc- teurs de bois de la Gatineau (OPBG) au début mai dans la négociation entre les deux parties pour faire redémarrer les livraisons de bois à la scierie de Maniwaki.
«On verra quand ce sera concluant et que l’on sera capable de s’entendre sur quelque chose mais je ne veux pas faire une nouvelle avec ça tous les jours, a indiqué M. Blackburn. On va revenir à l’office sur cette proposition là et après ça on va voir la suite des choses. Je ne sais pas comment ça va tourner. Ce n’est pas vrai que l’on va com- mencer à négocier cette affaire-là avec les médias. On va répondre à l’office avant de répondre dans les médias.»
Manifestation du 22 mai
On se rappellera qu’après le report il y a deux semaines d’une rencontre pour dénouer l’impasse dans les négociations pour faire
débloquer la coupe de bois dans le secteur du lac Barrière, les employés de Résolu avaient décidé de sortir dans la rue pour manifester vendredi dernier afin d’accélérer la reprise du deuxième quart de travail à l’usine de Maniwaki et ils avaient invité tous leurs sympathisants à se joindre à eux (lire ci-contre).
«Ce que l’on constate c’est un cri du cœur des travailleurs de la région qui mentionnent haut et fort l’inquiétude pour la situation qui est particulière dans la région de l’Ou- taouais et je dois vous dire que je les com- prends parce que c’est un peu particulier de se retrouver dans une situation telle que nous avons présentement, a commenté le porte-parole de PFR. Il est clair que dans cette situation le temps n’aide personne.»
Est-ce qu’une rencontre de négociation est prévue bientôt avec les Autochtones du lac Barrière pour tenter de faire reprendre les coupes de bois dans ce secteur? «C’est maintenant le gouvernement qui a le man- dat de trouver une piste de solution et il a nommé un médiateur dans le dossier, et on espère qu’ils seront capables de rapidement dénouer la situation. Cette situation vient fragiliser toute l’industrie forestière de la région de l’Outaouais.»
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