Page 4 - La Gatineau 28 mai 2015
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4 28 mai 2015 LaGatineau
PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
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Une centaine d’employés dans la rue
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - «C’est quoi qu’on veut ? On veut travailler». Plus d’une centaine d’employés de Produits forestiers Résolu se sont fait entendre et voir vendredi, à l’occasion d’une manifestation. La deuxième en deux ans. Leur souhait le plus cher : que le gouvernement accélère les démarches afin que tous les salariés puissent travailler, alors que le deuxième quart de travail est à l’arrêt depuis janvier.
Cette décision de manifester fait suite au report d’une rencontre pour dénouer l’impasse dans les négociations avec les Autochtones du lac Barrière. Une cinquantaine d’employés de l’usine de Gatineau, qui est approvisionnée en copeaux par Maniwaki, sont venus en renfort pour manifester aux côtés de leurs collègues val-gatinois. Même des gens de Montréal avaient fait le déplacement. Le groupe s’est d’abord rassemblé sur le
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stationnement du Maxi. Puis autobus, camions transportant du bois et voitures ont pris la direction de Grand-Remous, formant un long cortège pour sensibiliser la population à leur cause. Une fois arrivés à destination, les manifestants ont bloqué partiellement l’intersection des routes 105 et 117.
Actuellement, une trentaine de personnes sur 80 sont à l’arrêt, à la scierie de Maniwaki, depuis janvier. Alors que la reprise devait se faire en mai, la compagnie a annoncé que, faute d’approvisionnement suffisant en bois, le deuxième quart de travail sera encore suspendu au moins jusqu’à septembre. Les planeurs aussi sont à l’arrêt. Les négociations avec les Autochtones du lac barrière pour faire reprendre la coupe de bois dans ce secteur n’ont en effet pas avancées. Les Autochtones veulent être inclus dans les discussions sur l’exploitation forestière. En décembre 2013, une vingtaine de manifestants algonquins avaient d’ailleurs interrompu les activités de cueillette en forêt de PFR dans le secteur du lac Barrière, affirmant que l’entreprise n’avait pas les droits nécessaires pour exploiter les terres ancestrales. Les négociations n’ont pas avancées non plus avec l’Office des producteurs de bois de la Gatineau qui a déposé dernièrement une offre (lire ci-contre).
La situation est d’autant plus difficile pour les salariés de Résolu qu’ils enchaînent ces dernières années les arrêts de travail à répétition. Deux arrêts avaient notamment
▲ Les manifestants se sont d’abord rassemblés sur le stationnement du Maxi.
été décidés l’an passé, de mai à août, suite auquel une manifestation avait été organisée à Maniwaki, puis pendant trois semaines à l’automne.
«Les gens commencent à être déprimés car ça fait tellement longtemps que le gouvernement traine, explique le président du syndicat de l’usine de Maniwaki, Richard Forêt. On a vécu tellement d’arrêts. Les gens sont encore plus déprimés que jamais car ils craignent une fermeture. Le ministre Lessard a formé un comité, on lui demande de faire pression pour que ce comité fonctionne. On peut pas se permettre de rouler avec des comités qui ne fonctionnent pas et qui n’arrivent pas à se réunir. On dépend tous de ça. Si ça continue comme ça, le deuxième quart de
travail ne reprendra pas en septembre. Peut-être que des personnes nous trouvent impatients, mais qu’elles viennent nous voir. On a donné une chance au gouvernement de réagir mais il ne l’a pas fait.»
Si selon le représentant syndical, le problème majeur à régler est pour le moment celui avec la communauté autochtone du lac Barrière, il trouve également dommage que les négociations avec les producteurs privés, dans lesquelles le gouvernement ne peut intervenir, n’aboutissent pas, sans pour autant blâmer ces derniers : «Quand tu vois les buches de bois qui partent à Ferme-Neuve, ça fait mal au cœur. On espère qu’ils arriveront à s’entendre.»
Les manifestants ont tenu à rappeler que les difficultés de Résolu ont un impact sur toute la région : les contracteurs forestiers soit une centaine d’emplois, les familles, commerces, etc. Pourtant, alors que le syndicat avait invité les habitants et commerçants de la Vallée-de-la-Gatineau à se joindre à la manifestation, finalement les employés de Résolu ont manifesté seuls.
De son côté, la députée et ministre Stéphanie Vallée affirme «comprendre et partager» les inquiétudes des salariés, rappelant que le ralentissement de la scierie a un impact sur toute l’économie locale. Elle assure que le dossier reste prioritaire et qu’un négociateur a été nommé par le ministre des Forêts, Laurent Lessard, pour en venir à une entente avec la communauté de lac Barrière.
▲ Les manifestants ont partiellement bloqué l’intersection, en formant un large cercle de solidarité.
RÈGLEMENT DE CONTRÔLE INTÉRIMAIRE
Demande aux municipalités
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le conseil de la MRC a résolu de demander aux municipalités concernées par l’application de son règlement de contrôle intérimaire leur collaboration pour la planification et la réalisation d’une inspection touchant au moins entièrement deux plans d’eau ou cinquante propriétés riveraines de leur territoire durant l’année 2015. Bois-Franc et Egan-Sud, pour lesquels des objectifs adaptés seront proposés par l’inspection régionale des rives et du littoral, sont considérées comme des exception en raison du nombre limité de plans d’eau et de propriétés résidentielles riveraines.
Le règlement de contrôle intérimaire 2009- 206 vise à établir des mesures de protection des eaux superficielles, des rives et du littoral, sur l’ensemble du territoire municipalisé de la MRC, à l’exception du territoire du bassin versant du lac Heney et du territoire de Maniwaki.
Ce règlement est en vigueur depuis le 21 août 2009 mais il est nécessaire selon la MRC de poursuivre les efforts en matière de sensibilisation et d’inspection. La MRC offrira son appui dans le cadre de ce processus via ses inspecteurs régionaux. Un processus annuel d’inspection systématique permet d’assurer une base minimale de contrôle des rives et du littoral dans chaque municipalité, outre les inspections réalisées selon les modalités définies dans les municipalités locales.


































































































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