Page 4 - La Gatineau 29 octobre 2015
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4 29 octobre 2015 LaGatineau
PREMIÈRE JOURNÉE DE GRÈVE DU FRONT COMMUN
Des milliers de travailleurs dans la rue
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Plus de 12 000 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun de
▶ Les membres du
personnel de l’éducation
ont défilé dans les rues
pour faire entendre leur colère
face aux coupures et aux négociations qui n’avancent pas avec le gouvernement (photo Sébastien McNeil).
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l’Outaouais étaient en grève lundi. Dans la Vallée-de-la-Gatineau, des piquetages étaient organisés devant les établissements de santé et les membres du personnel de l’éducation ont manifesté dans les rues de Maniwaki. Malgré le froid, l’ambiance était à la bonne humeur, d’autant que les
automobilistes ont été nombreux à saluer les manifestants.
«Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 12 000 employés des services publics de l’Outaouais sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge, a déclaré Benoit Audet, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics dans la région. Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement
▲ Au centre de santé, les services essentiels étaient assurés à 90%. Les membres du personnel se sont donc relayés toute la journée pour faire du piquetage.
Des chandails anti-austérité pour protester
se moque de nous. Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça.»
Du côté de l’éducation, outre les conditions salariales, les revendications portent sur les compressions budgétaires qui ont de nombreux impacts négatifs sur la
qualité de vie des milieux éducatifs. Même chose pour les professionnels de la santé, qui tiennent eux aussi à maintenir un service de qualité. Chantal Vallières, Pierre Gauthier et Claude Montreuil, qui travaillent à l’hôpital, ne veulent pas «perdre nos emplois en région. On ne veut pas de coupures, sinon le service à la population sera touché. Contrairement à ce que pensent les gens, on ne gagne pas en moyenne 80 000$ par année, il y a des 100 000$ mais 80% des travailleurs ici gagnent moins de 50 000$. On veut maintenir les soins de santé en région, pas que tout parte en ville. Chaque employé qui part, c’est de l’argent en moins pour les commerces d’ici».
Patrick Dupont, représentant syndical du centre de santé de la Vallée-de-la-Gatineau, travaille dans le réseau de la santé depuis 32 ans. Au fil des années, il dit l’avoir vu décliner : «Il y a une surcharge de travail, les gens doivent être multitâches. Heureusement, en région on est débrouillards. On perd des emplois qui vont dans l’urbain, tout ce qu’ils peuvent délocaliser ils l’envoient en ville. Pour la première vague ils vont remplir les locaux qui leur appartiennent mais pour la deuxième ils vont devoir louer. Or, le pied carré coûte beaucoup plus cher en ville et ici il y a des locaux administratifs qui sont en train d’être vidés. Elles sont où les économies? Le gouvernement dit qu’il n’est pas un agent de développement économique. Le CISSSO doit répondre aux demandes du ministère donc couper.»
Patrick Dupont ressent beaucoup d’inquiétudes au sein du personnel, liées notamment à un manque de communication: «Il n’y a pas d’oreille attentive de la part du gouvernement. Ils n’ont de vue que pour l’austérité et les coupures.»
Mardi, c’était au tour du personnel de la fonction publique et parapublique de faire grève, notamment au sein du ministère des Transports et de la Justice par exemple. Par la suite, si les négociations avec le gouvernement n’évoluent pas, les leaders syndicaux préviennent qu’il y aura poursuite de la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si cela s’avère ensuite être une impasse, une grève nationale sera déclenchée les 1er, 2 et 3 décembre, ce qui touchera environ 400 000 personnes.
▲ Tous les moyens sont bons pour exprimer son mécontentement. Au sein du centre de santé, chaque mercredi et samedi le personnel remplace son uniforme par un jean et un chandail noir anti-austérité. Plusieurs centaines de milliers d’exemplaires de ce dernier ont
été distribués à travers le Québec. Une façon de marquer leur opposition
aux mesures gouvernementales et de sensibiliser la population.


































































































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