Page 2 - La Gatineau 30 juin 2016
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2 30 juin 2016 La Gatineau
LE CHEMIN LÉPINE-CLOVA
Plus que de l’amour... des dollars !
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
WAPUS LODGE - Le chemin Lépine- Clova est dans un état lamentable. Il nécessite une attention toute particulière et sa remise en forme est nécessaire afin de préserver les emplois de même que les retombées économiques qui profitent aux populations des MRC de la Vallée-de-la- Gatineau et d’Antoine-Labelle.
«Le chemin a besoin d’une attention accrue et immédiate. Il a besoin d’amour et d’argent avant qu’il ne soit trop tard. Des ponceaux ont été défoncés, le pont de la rivière Gens de terre risque de s’effondrer. Un pont neuf coûterait au moins 1 million $. Ce n’est pas moi qui le
dis mais le préfet Michel Merleau. Nous, membres du Regroupement des utilisateurs du chemin Lépine-Clova (RUCLC), implorons les politiciens régionaux et nationaux à porter une attention particulière à nos doléances et de débloquer rapidement les fonds nécessaires à la réfection totale de cette voie routière qui sert à tous», précise la présidente du RUCLC, Sophie Rousseau.
L’argent est là
Un portefeuille de 48 millions $ est actuellement disponible dans le Programme de remboursement des chemins multi-ressources à l’intention des industriels forestiers qui empruntent régulièrement le chemin. «Il y a également le Programme des traverses et
des cours d’eau du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec. Il urge d’agir. Il faut comprendre que le chemin est régulièrement sollicité par une circulation de plus en plus dense. Les utilisateurs sont nombreux. Comme tout chemin, celui de Lépine-Clova nécessite
▲ Sophie Rousseau lance un cri d’alarme en faveur de la réfection totale du chemin Lépine-Clova «avant qu’il ne soit trop tard».
un entretien régulier puisqu’il est emprunté régulièrement par des poids lourds, les touristes, les villégiateurs et les résidents», ajoute Sophie Rousseau.
Les forestières vont y retourner sous peu pour y couper et transporter la matière première. «Les pourvoyeurs viennent d’investir quelque 30 000 $ dans la réparation de ponceaux. La situation s’en vient incontrôlable. Le chemin a besoin d’une réfection importante et pour ce faire, il faut des sous, beaucoup de sous.»
Une vingtaine de pourvoyeurs oeuvrent dans le secteur, générant des retombées économiques d’environ 5 millions $ par année tout en créant quelque 250 emplois permanents ou partiels.
«Je ne crains pas d’affirmer que nous, du Wapus, injectons 300 000 $ par année dans l’achat de bateaux, de moteurs, de VTT, de camions chez des fournisseurs de la Vallée-de-la-Gatineau. Ce faisant, nous aidons directement des entreprises locales à maintenir leur rythme de vente et leurs emplois. Un pêcheur, comme un chasseur, dépense en moyenne 1 500 $ lors de leur excursion annuelle et au moins 350 baux de villégiateurs sont émis chaque année sur le territoire de Vallée-de-la-Gatineau et une centaine dans Antoine-Labelle. C’est beaucoup d’argent. Il ne faut pas risquer de perdre ces investissements.»
Sophie Rousseau est intervenue lors de la période de questions de la séance ordinaire de juin du conseil des maires de la Vallée-de-la-Gatineau à Gracefield. «Je sais que vous en faites beaucoup pour le chemin Lépine-Clova et nous vous en sommes reconnaissants. Mais, la situation est tellement critique que nous vous demandons d’intercéder pour nous auprès des autorités provinciales afin qu’elles agissent favorablement en y injectant les fonds nécessaires à la réfection du chemin».


































































































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