Page 4 - La Gatineau 29 mars 2018
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4 29 mars 2018 La Gatineau
LA BOUFFE AU FOYER PÈRE GUINARD
La grogne s’intensifie chez les résidents
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - «Ça ne va pas bien. Même que ça va très mal.» Le nouveau service de la bouffe, introduit il y a peu de temps au Foyer Père Guinard, comme dans tous les établissements gérés par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSS-O), est un fiasco sur toute la ligne selon Lise Ryan, dont le conjoint, Louis, habite l’établissement de la rue des Oblats à Maniwaki.
Il manque de personnel. Les nouveaux menus sont incompréhensibles. Les employés doivent préparer les cabarets et les servir aux étages. Souvent, les menus ne sont pas prêts. Les employés n’ont jamais travaillé dans une cuisine et ignorent le contenu des menus. Les mets proviennent de l’hôpital de Maniwaki où tout est préparé à l’avance. Ils sont réchauffés à la va-comme- je-te-pousse et servis trop souvent froids. Et souvent, il en manque dans les plats. On leur dit alors qu’on y ajoute plus de protéine. «Vous en avez peut-être moins, mais les plats sont plus consistants». On bourre les
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dindes dans le temps des fêtes répondent les résidents que nous avons rencontrés samedi après midi à la demande de Lise Ryan.
Manque de personnel
«C’est certain que deux employés ne peuvent suffire à la tâche, ne peuvent arriver à servir tout le monde adéquatement. Ils sont deux préposés et une infirmière qui s’occupent des deuxième et troisième étages. La tâche est beaucoup trop lourde. Il manque de personnel. Ce qui semble évident pour nous n’as pas l’air de l’être pour les dirigeants qui préfèrent des économies de bouts de chandelle à un service adéquat pour les résidents», affirme Lise Ryan, pas mal découragée par la situation qui prévaut actuellement au Foyer Père Guinard.
Les parents des résidents que nous avons rencontrés samedi sont d’avis que les gens ne veulent plus travailler ici parce que la tâche est trop lourde. «Nous avons commandé une étude des coûts reliés au système actuel par rapport à une cuisine autonome au Foyer comme c’était le cas pendant plusieurs années. Il est clair que la formule actuelle ne fait pas l’affaire. Nous sommes persuadés que l’exploitation de la cuisine au foyer coûte moins cher que la formule actuelle», estime Lise Ryan.
L’avis d’un expert
Tout le monde connait le cuisinier Pierre St-Amour qui a exploité un restaurant pendant de nombreuses années à Maniwaki. «On nous a dit qu’on avait fermé la cuisine au Foyer Père Guinard parce qu’il était impossible de recruter les membres du personnel voulus pour assurer un service adéquat. De la foutaise. C’est une très belle cuisine avec tout ce qu’il faut pour l’opérer quotidiennement. Selon moi, l’exploitation de l’ancienne cuisine devrait coûter moins cher que le service déployé dans le moment. Il ne faut que deux ou trois cuisiniers et le tour serait joué. Et qu’on vienne pas me faire croire qu’on ne peut en recruter dans notre région.»
Le témoignage de Louis Ryan
C’est plus fort que lui. Louis Ryan ne peut manger les plats qu’on lui propose depuis l’introduction de la nouvelle formule. «Un jour, j’ai demandé qu’on me prépare un bon sandwich pour assouvir ma faim. Imaginez-vous donc qu’on n’avait pas de pain. Voyons donc ! Nous avons une belle cuisine ici, je ne comprends pas pourquoi on hésite encore à l’exploiter pour notre plus grand bien.»
Les employés ne connaissent même pas le
Courrier du lecteur
▲ Sur la photo, nous reconnaissons Louis Addleman, Nellie Vallières, Lise Ryan, Louis Ryan, Pierre St-Amour, Micheline Lamarche, Marc Robillard et Danielle Robillard.
contenu du menu. «Nos préposés gagnent 21 $ l’heure et les filles de l’extérieur 31 $ l’heure. Elles ont leur chambre sur place et je peux te garantir qu’elles ne mangent pas ici. Comment ça coûte tout ça ?»
Autre témoignage
Micheline Lamarche, dont le conjoint habite le Foyer, nous raconte une petite anecdote. «Jeudi dernier, on lui a servi un repas qui devait être composé de jambon haché mais il a eu droit à un ragoût on ne peut plus dégoûtant. Il y avait des patates, des carottes avec un poisson, je dis bien un poisson, en purée. Écoeurant ! Et c’était froid ! On paie cher pour rester ici. Il n’y en a pas assez dans l’assiette. C’est souvent froid et pas mangeable. Nous n’en voulons pas aux employés, c’est le système qui ne répond pas à nos besoins. Il me semble que c’est clair.»
Le temps est à l’action selon Lise Ryan. «La population doit savoir ce qui se passe ici. Elle est de plus en plus vieillissante et c’est inquiétant. C’est effrayant ! La semaine dernière, il a fallu que je prépare quatre lunchs à mon conjoint qui ne pouvait pas manger ce qu’on lui offrait au Foyer. Ça nous coûte des sous de plus que nous payons déjà. Il faut qu’on nous aide. Faire de la pression.»
Lise Ryan a confirmé que les dirigeants de la Chambre de commerce de Maniwaki- Vallée-de-la-Gatineau, qui ne pouvaient être au Foyer samedi à cause du Gala de la PME qui se tenait en soirée au Club de golf
Algonquin de Messines, ont affirmé qu’ils allaient se pencher sur le problème et tenter de trouver une solution.
Louis Addleman, dont la conjointe habite le Foyer, a indiqué que le menu avait changé il y a trois ans. «On ne sert plus de steak haché et du pain de viande ici mais une galette au bœuf», lance-t-il ironiquement.
Un gâchis
«Il me semble que les infirmières ne sont pas payées pour servir des plateaux de nourriture. Elles n’ont pas que ça à faire. Les employés ne peuvent parler par crainte de représailles. Elles ne sont pas responsables de ce fouillis. Elles répondent aux ordres. Les employés font leur possible mais la tâche est beaucoup trop lourde. Les employés sont découragés. J’en ai vus pleurer tellement la situation est intenable. Il est grand temps qu’on fasse quelque chose. On ne se plaint pas pour rien.»
Pierre St-Amour rappelle au ministre Gaétan Barrette qu’il avait promis un deuxième bain par semaine aux résidents. «On l’attend toujours ce deuxième bain. Et dire qu’on pourrait régler le problème en se servant de la cuisine du Foyer qui est toujours en bon état.»
Lise Ryan n’entend pas en rester là. «Nous aurons les résultats de notre étude sous peu concernant l’analyse des coûts reliés à l’exploitation de la cuisine du Foyer. Nous vous reviendrons plus tard sur cet épineux problème qui ne semble pas vouloir se régler».
la région, bref, qu’elle est une candidate de choix.
Gens de la Vallée-de-la-Gatineau, pre- nons notre avenir en main en choisissant un candidat libéral qui saura porter les ambitions de notre MRC à Québec, car si nous ne le faisons pas, d’autres le feront pour nous ! C’est pourquoi j’appuie Luce Farrell à l’investiture libérale pour le comté de Gatineau.
Michel Merleau, préfet de la MRC Vallée-de- la-Gatineau de 2013 à 2017.
Faire le bon choix !
L’annonce récente de notre députée Stéphanie Vallée à l’effet qu’elle ne sollici- terait pas un nouveau mandat sera lourde de conséquences : nous perdrons une bonne alliée à Québec. Bien que l’heure ne soit pas encore aux bilans comme il reste à notre députée plusieurs mois de travail, je tiens tout de même à saisir l’occasion de la remercier pour son dévouement et sa collaboration.
Toutefois, il est l’heure pour la Vallée- de-la-Gatineau de se mobiliser ! Il faut que
nous élisions un successeur qui connaisse la région, la ruralité et les défis auxquels nous faisons face. Pour mener à bien ce lourd mandat, un nom me vient en tête : Luce Farrell, attachée politique de Stéphanie Vallée, qui a récemment annoncé son intention de briguer l’investi- ture libérale dans le comté. J’ai eu l’occa- sion de travailler étroitement avec elle au cours de mon mandat comme préfet de la MRC et je peux affirmer avec confiance qu’elle connait les dossiers, qu’elle connait


































































































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