Page 2 - La Gatineau 11 septembre 2014

2 11 septembre 2014 La Gatineau BILAN TOURISTIQUE DE TVG
12% de visites en plus à Maniwaki
MANIWAKI - La saison estivale étant ter- minée, l’heure est au bilan côté tourisme. Toutes les données ne sont pas encore compi- lées mais Marc Langevin, directeur de Tourisme Vallée-de-la-Gatineau, peut déjà affirmer que «ça a été une bonne saison selon nos préposés à l’accueil».
Il est chaque année de difficile de connaître le nombre de visiteurs dans la région. «Il y a des indicateurs mais pas de méthode précise pour évaluer la fréquentation, note Marc Langevin. Tous les organismes comme TVG ont aussi de la difficulté à évaluer l’impact de leurs actions. Même Tourisme Montréal n’a pas de méthode systématique pour évaluer les retombées en dollars, quel est l’impact de ses promotions. Pourtant cela permettrait d’ajuster notre plan d’actions, de mieux connaître qui vient nous voir, ce qu’ils cherchent et donc d’agir là où il faut.»
Dans les prochaines semaines, Marc Langevin aura des données à fournir concer- nant ses quatre lieux d’accueil : Maniwaki et
Grand-Remous, ouverts à l’année, ainsi qu’Au- mond et Low, ouverts seulement durant la sai- son estivale. Malgré tout, on sait déjà qu’au bureau d’accueil de Maniwaki le nombre de visites a augmenté d’environ 12% par rapport à l’an passé. À Aumond, le préposé qui travaille là depuis trois ans a constaté une belle augmen- tation. «Mais ce n’est pas tous les touristes qui viennent nous voir», rappelle Marc Langevin. Un autre indicateur est «le nombre important de véhicules récréatifs qu’on a vu passer dans la région».
Le directeur de TVG est fier aussi de constater que «des gens arrivent avec notre guide touristique qui est distribué partout au Québec. Notre guide s’écoule, les gens nous disent qu’il est beau et bien fait».
Autre observation : la diversité des demandes de la part des touristes. Le plein air, les lacs, forêts, pourvoiries, restent l’atout principal de la région. Des visiteurs sont plus accès sur la culture : les centres d’interprétation, les galeries d’art comme celle du Presbytère de Blue Sea
▲ Marc Langevin, directeur de TVG, a vécu sa première saison estivale depuis sa nomination le 18 février. Il est en compagnie de Ginette Labonté, adjointe administrative et coordonnatrice des services aux membres.
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qui a connu un succès cet été. Marc Langevin a constaté aussi ce qu’il appelle «le tourisme généalogique. Des gens s’arrêtent parce que par exemple leur arrière-grand-père est né ici. On en a eu régulièrement».
Améliorer puis créer
Selon Marc Langevin, avant de chercher à proposer de nouvelles choses aux touristes, il faudrait d’abord améliorer, consolider, réinves- tir dans ce qui existe déjà. À commencer par la piste cyclable : «Il n’y a pas eu d’entretien majeur depuis longtemps. Il faudrait refaire la surface de roulement, améliorer l’accès à des belvédères. La MRC doit investir pour main- tenir une piste acceptable. On pourra ensuite développer l’offre en restauration et héberge- ment le long de la piste.» Même problème au Pont de pierre, pourtant mis en avant comme étant un des principaux sites de la région : «Tous les trottoirs des sentiers pédestres, les belvédères, ont été enlevés en 2012 car ils étaient en mauvais état.»
Autre nécessité selon Marc Langevin : boni- fier l’offre culturelle. Ainsi, l’an prochain TVG va organiser deux évènements : un festival à Gracefield en juillet et «Rue Bizz Art» (lire ci-contre).
Un secteur majeur
La Vallée-de-la-Gatineau a l’avantage d’avoir de beaux paysages encore préservés. Elle peut aussi profiter de sa proximité avec
Ottawa-Gatineau. Le tourisme est donc un secteur économique majeur pour la région. «Sans apport du capital extérieur on ne survit pas et cet apport vient en premier lieu des tou- ristes», note Marc Langevin. Les acteurs régio- naux l’ont compris et c’est d’ailleurs pourquoi TVG avait été créé. Mais à l’heure des cou- pures budgétaires se pose le problème du financement.
Malgré tout, TVG continue de développer de nouveaux projets pour améliorer l’offre tou- ristique et la fréquentation. L’organisme tra- vaille sur un projet de Musée québécois de la drave, qui pourrait voir le jour à Grand- Remous. Un comité a commencé à être formé. Il comprend pour le moment le maire de Grand-Remous Gérard Coulombe et Ghislaine Gagnon du Bonnet rouge.
Marc Langevin a donné dernièrement une formation aux employés du Château Logue afin qu’ils soient capables d’informer les tou- ristes sur les attraits de la région. Il rêve de développer ce type d’ateliers afin d’améliorer l’accueil : «Il faut prendre conscience de l’im- portance du facteur humain.»
Enfin, une consultation publique est prévue le 18 février. Elle réunira les intervenants, déci- deurs et toutes les personnes qui ont un intérêt pour le développement touristique. Comme le note Marc Langevin : «Le milieu n’a pas été consulté depuis la création de TVG.»
Sylvie Dejouy
Nouveau volet «Festivals et événements»
MANIWAKI - Tourisme Vallée-de-la- Gatineau a ajouté dernièrement un nouveau volet à ses services, dédié aux festivals et évènements. «On est le mandataire de la MRC et l’acteur principal pour le dévelop- pement touristique donc il faut être proactif et développer de nouveaux projets, explique le directeur Marc Langevin. De plus, cela aidera TVG à diversifier ses revenus. Si l’évènement génère des profits, une partie ira à TVG et l’autre pour bonifier l’évène- ment d’année en année.»
Ainsi, en juillet 2015, TVG organisera un festival à Gracefield. Marc Langevin promet déjà que ça sera «un gros show».
TVG organisera aussi «Rue Bizz Art», sur une journée, en collaboration avec le
CLD. Des artistes seront invités à faire des créations originales, dans plusieurs endroits de Maniwaki. Certains feront par exemple des trompe-l’œil sur les pavés ou façades de bâtiments. «C’est une forme d’art qui explose notamment en Nouvelle Angleterre, explique Marc Langevin. Les artistes font des choses extraordinaires avec trois fois rien. J’aimerais que les gens se baladent d’un artiste à l’autre, avec une carte donnant des infos sur les artistes, et qu’ils assistent à la conception des œuvres. En fin de journée, un jury visitera les œuvres terminées.»
Marc Langevin en est convaincu : «Plus on multiplie ces évènements plus on accroit la fréquentation et plus ça a un impact éco- nomique dans la région.»
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