Page 2 - La Gatineau 28 mai 2015
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2 28 mai 2015 LaGatineau ÉLECTIONS À KITIGAN ZIBI
Jean-Guy Whiteduck redevient chef
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI - L’ancien chef de Kitigan Zibi de 1976 à 2006, Jean-Guy Whiteduck, est redevenu chef au terme du scrutin du 23 mai avec 75 voix de majorité sur son plus proche rival, Frankie Coté.
En tout, c’est 786 personnes qui ont exercé leur droit de vote et 11 bulletins ont été rejetés. Jean-Guy Whiteduck a obtenu 397 votes, Frankie Coté en a eu 322 et Lionel-Joseph Whiteduck en a récolté 56.
Rappelons que ce scrutin a été rendu nécessaire par la démission du chef Gilbert Whiteduck avant la fin de son mandat en invoquant notamment des raisons de santé.
«Des gens m’ont demandé de me représenter et j’ai dit oui, a expliqué Jean-Guy Whiteduck. Je vais terminer l’année qui reste à ce mandat et on verra ensuite si je me représente? S’il y a une volonté de la part du conseil d’avancer, je pourrais me représenter mais sinon je vais peut-être passer le f lambeau à quelqu’un d’autre? Nous avons plusieurs dossiers importants à faire avancer dont celui des revendications territoriales, des territoires ancestraux, de l’accès aux ressources et d’avoir voix au chapitre pour la gestion du développement des ressources. Il faut aussi essayer de créer une économie qui soit moins dépendante des transferts financiers du fédéral et du provincial.»
Le chef élu est conscient qu’il n’est pas toujours facile de composer avec les différents courants représentés au conseil de bande. «Je crois que les gens sur le conseil de bande ont tous une volonté d’améliorer les conditions de vie dans notre communauté mais il y a différentes approches et certains plus radicaux que d’autres, alors ça amène certaines tensions, a analysé le chef Whiteduck. Je crois toujours dans le processus de négociation, au moins mettre les efforts sans confrontation si c’est possible. Mais souvent ce que l’on voit au niveau fédéral et provincial c’est un manque de volonté politique de vraiment traiter ces dossiers.»
Par rapport au chef sortant dont il est le grand frère, le style de leadership pourrait être légèrement distinct. «On a des opinions différentes de comment approcher les choses, c’est normal, on n’est pas de la même génération. Notre vision des choses peut être différente un peu, mais l’objectif est toujours le même. Dans le fond, ce que l’on recherche c’est notamment une plus grande autonomie sur notre territoire et une base économique plus forte. Cela «fait dur» dans la région, pas juste pour les Autochtones, mais pour tout le monde, l’économie n’est pas vraiment forte. On a un rôle à jouer à ce niveau mais ça ne se faitpastoutseul,çasefaitavecl’ensemblede la région. Il faut que l’on devienne des partenaires dans tout ça. La communauté de Kitigan Zibi est un joueur économique important dans la région, nous dépensons beaucoup de fonds à Maniwaki, mais nous aimerions être un joueur encore plus important.»
Parmi les projets économiques dont le préfet de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Michel Merleau, a parlé avec le chef démissionnaire, certains passaient par le biais du développement de l’aéroport régional. «Il y a eu discussions entre Gilbert et ces gens-là, mais le conseil en a appris un peu mais pas au complet, a indiqué Jean-Guy Whiteduck. Mon intention c’est de bien informer le conseil pour qu’il soit bien au courant des dossiers. L’autre problème c’est que nous avons des conseillers qui ne parlent pas le français et ça amène une problématique avec des incompréhensions.»
Le chef se dit bien conscient que la préservation de la langue algonquine est un défi constant même si des progrès ont été faits au cours de dernières années et que la capacité de bien se débrouiller en anglais et en français aide grandement à se trouver du travail à l’extérieur de la communauté.
Revendications territoriales
«S’il faut aller en cour suprême, on va y aller, a précisé le chef Whiteduck. On espère que ça va se négocier. Si on va en cour, on peut être gagnant ou perdant. On a une offre sur la table qui sera présentée à la communauté pour
des portions de Maniwaki
qui faisaient autrefois
partie de la réserve... Il y
a toujours la
problématique que de
céder pour toujours un
territoire, c’est difficile à
faire... Le fédéral nous
offre la possibilité de
renoncer à des terrains
dans le territoire de
Maniwaki contre de
l’argent pour acheter
d’autres terrains ailleurs
(360 acres) qui
prendraient le statut de
réserve.» Cette offre
pourrait faire l’objet d’un
référendum dans la
communauté a spécifié le chef Whiteduck.
Lac Barrière
Jean-Guy Whiteduck dit comprendre la frustration de la communauté autochtone du lac Barrière. «C’est frustrant pour eux, ça fait partie de leur territoire ancestral, le bois se fait tout coupé à blanc en arrière de leur cour et ils n’ont pas un mot à dire et il n’y a presque pas de retombées économiques (pour eux)...»
▲ Le nouveau chef Jean-Guy Witheduck. Conseillers
Deux sièges de conseillers étaient aussi à combler lors de ce scrutin. Treize candidats étaient sur les rangs pour ces deux postes et c’est finalement Larry «Poncho» Whiteduck et Darhlene Twenish qui ont été élus avec respectivement 225 et 165 votes. Des élections auront lieu en avril 2016 pour tous les postes du conseil de bande.
FUSIONS MUNICIPALES
Nouvelles études envisagées
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Une première rencontre avec des représentants de plusieurs municipalités du nord de la Vallée-de-la-Gatineau et du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) a eu lieu dernièrement pour discuter de la possibilité de lancer une ou plusieurs études sur les
avantages et désavantages d’éventuelles fusions, a confirmé le maire de Maniwaki, Robert Coulombe.
«Une autre rencontre devrait avoir lieu cette semaine avec Aumond, Déléage, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, Maniwaki et Egan-Sud, a indiqué Robert Coulombe. Dans le fond, c’est juste de voir avec le ministère les tenants et aboutissants d’une étude commune. Les municipalités devraient se prononcer par résolutions lors de leurs prochaines assemblées pour la suite.»


































































































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