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La Gatineau 12 mai 2016 39 AIRE FAUNIQUE COMMUNAUTAIRE DU RÉSERVOIR BASKATONG
Crainte de perdre leur expertise
GRAND-REMOUS - Il a été longuement question du plan de gestion de la pisciculture que l’Aire faunique communautaire du réser- voir Baskatong (AFCB) a mis de l’avant il y a quelques années et de l’expertise acquise dans l’application des opérations de cette piscicul- ture, lors de l’assemblée générale annuelle le
▲ Daniel Blais, directeur général de l’Aire faunique communautaire du Baskatong.
23 avril dernier à Grand-Remous.
«Le plan d’eau est en santé. Il faut absolu- ment que nous poursuivions dans la même veine. Le ministre Laurent Lessard doit reconnaître notre expertise. Nous allons le rencontrer avec son sous-ministre, Daniel Richard, pour discuter de cette expertise que nous voulons conserver à tout prix», précise Daniel Blais, directeur général de l’AFCB.
Les pourparlers
Afin de conserver l’expertise de la piscicul- ture, les dirigeants ont proposé au ministère de l’Environnement et du Développement durable du Québec, de garder le volet expéri- mental à petite échelle. L’objectif serait d’en- semencer un plan d’eau autre que le Baskatong qui permettrait d’approfondir la recherche sur le doré qui demande beaucoup d’analyse. Une décision du ministère concernant cette demande est attendue dans les prochaines semaines.
Les dirigeants estiment qu’il est important de prendre en considération que lors de la mise en place de l’AFCB en 1998, l’ensemble des membres, pourvoyeurs et bénévoles, avaient pris de bonnes décisions. Dès l’an 2000, on procédait à la reconnaissance d’une
limite de taille de 30 cm à la fourche ce qui représente 32 cm pour la remise à l’eau obligatoire.
L’AFCB était un précurseur de cette règle- mentation. Par la suite, en 2011, la limite de taille 37 x 53 a été appliquée. L’instauration du plan de gestion du doré 2011-2016 a porté ses fruits depuis.
Depuis l’annonce du plan de gestion des ensemencements du doré jaune par le minis- tère le 31 mars 2016, il est prévu de ne plus ensemencer le Baskatong à compter du 1er avril 2017. Cette décision est imputable, en grande partie, à l’excellente santé du plan d’eau. Selon le ministère, les données per- mettent de croire que les frayères du plan seront en mesure de suffire à la demande et la pression de pêche. Plus de 22 frayères sont en activité cette saison.
Les activités en 2015
Le nombre d’autorisations de pêche a grimpé de 14 000 en 2015 pour une hausse des revenus de plus de 30 000 $ qui seront directement injectés dans les frayères du plan d’eau. Les ensemencements et la pisciculture ont généré pas moins de 1 580 200 larves, 51 800alevinsde1à3cmet1350dorésde12
▲ L’un des biologistes explique le travail énorme réalisé à l’Aire faunique, dans le domaine de la préservation de la ressrouce.
à 17 cm. Le Centre d’interprétation du doré jaune a connu une baisse de fréquentation de 30 % en 2015.
PLAN DE GESTION DU DORÉ
Le ministre Lessard le reconduit jusqu’en 2026
LA GATINEAU - Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, a annoncé que le Plan de gestion du doré sera reconduit pour une période de 10 ans, soit de 2016 à 2026.
Les limites de taille établies en 2011 dans le Plan de gestion du doré 2011-2016 ont donné des résultats encourageants. La situation du doré jaune s’est en effet améliorée de façon importante depuis son implantation en 2011. Une augmentation notable de l’abondance du doré et du nombre de femelles matures dans la plupart des zones de pêche a d’ailleurs été observée.
«Les objectifs fixés dans le Plan de gestion 2011-2016 demeurent, mais certaines modifications règlementaires sont
requises, a précisé le ministre Lessard. Ces modifications permettront d’optimiser le rétablissement du doré, d’améliorer et de conserver la qualité de la pêche et d’harmoniser l’ensemble de la règlementation québécoise.»
Nouveautés en vigueur depuis avril 2016
Les modalités du Plan de gestion 2016- 2026 sont en vigueur depuis le 1er avril 2016 et jusqu’au 31 mars 2026. La taille des prises de doré jaune sera règlementée partout au Québec. Aucune limite de longueur ne s’appliquera pour le doré noir.
Les modifications concernent précisément les zones de pêche 16, 17 et 22 où la limite de longueur minimale de 32 cm
est remplacée par une gamme de longueur exploitée de 37 à 53 cm, avec la possibilité de conserver un doré de plus de 53 cm.
Pour la zone de pêche 13, la limite de longueur minimale de 32 cm est remplacée par une gamme de longueur exploitée de 32 à 47 cm, afin d’y optimiser la gestion de l’espèce et d’harmoniser la règlementation de cette zone avec celle du reste de la province.
Limite de longueur permise
Zones de pêche 1, 2, 18, 19, 20, 23, 24 : sans objet, doré absent.
Zones de pêche 13, 14, 15, 26, 28, 29 : de 32 à 47 cm.
Zonesdepêche3,4,5,6,7,8,9,10, 11,12, 21, 27 : de 37 à 53 cm.
Zonesdepêche 16,17,22:de37à53 cm, possibilité de conserver un doré de plus de 53 cm.
Afin de faciliter l’identification de l’espèce de doré et la détermination de sa longueur totale, les pêcheurs devront conserver leurs prises entières et éviscérées ou encore en filets coupés en portefeuille.
«Les mesures précédentes que nous avons mises en place pour le doré ont donné des résultats impressionnants qui se traduisent par près de 8 millions de captures de dorés et des retombées économiques estimées à 359 M$ par année, a rappelé le ministre Lessard. Quand on améliore l’expérience de pêche, on maximise les retombées économiques et on offre une expérience de pêche inoubliable à la relève.»
ENSEMENCEMENT LACS/COURS D’EAU Aide gouvernementale : 11 000 $
LA GATINEAU – La députée-ministre Stéphanie Vallée a annoncé que trois muni- cipalités de la région se partageront 11 000 $ dans le cadre du Programme de soutien pour l’ensemencement des lacs et des cours d’eau 2016-2017.
La Ville de Maniwaki et la municipalité de Lac-Sainte-Marie recevront respective- ment 2 000 $ et 6 000 $, dans le volet estival du programme, pour l’ensemencement de la rivière Désert à Maniwaki et des lacs à la
Garlette et Newton à Lac-Sainte-Marie. La Ville de Gracefield se verra attribuer 3 000 $, dans le volet hivernal, pour ensemencer le lac à la Barbue.
« Je suis heureuse d’appuyer ces initiatives qui amélioreront l’offre de pêche dans la Vallée-de-la-Gatineau et qui donneront aux jeunes de la région l’occasion de s’initier à la pêche et de découvrir une activité de plein air qui caractérise notre territoire», a com- menté Mme Vallée.